Réédition datant de 1750 de l'Entretien sur la pluralité des mondes de Fontenelle

Description
Le nombre d'éditions des Entretiens possédées par le Fonds ancien témoigne du succès de la publication. Fontenelle est connu pour être resté fidèle jusqu'au bout à la physique de Descartes, en particulier à la théorie des tourbillons (le vide n'existe pas, le monde est empli d'un fluide composé de fines particules créant des tourbillons à l'origine de tous les mouvements célestes). Dans les remaniements successifs de son œuvre, Fontenelle ne tient pas compte de la théorie de la gravitation de Newton, publiée en 1687. Il se méfie de cette attraction des corps à distance. Vulgarisant le système de Copernic (chassant la Terre du centre de l'univers), laissant entendre que les autres planètes, la Lune en particulier, peuvent héberger des hommes, fournissant des explications de type mécaniste (ce qui revient à nier l'intervention de la Providence), les Entretiens sont mis à l'Index dès 1687. Bien que cela n'ait pas été l'intention de Fontenelle, cultivant plutôt la prudence, son ouvrage sert à la propagande antireligieuse au XVIIIesiècle. Retiré de la liste des ouvrages prohibés par l'Église le siècle suivant, il y est réinscrit en 1900.
Source
Entretiens sur la pluralité des mondes / Bernard de Fontenelle.- La Haye ; [Paris ?] : Johann Gottlob Bierwirth, 1750
Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, 70030