Dans Le Roland furieux, Astolphe part vers la lune

Description
En France, le Roland furieux sort d'abord en traduction (1543). En 1546, Sébastien Honorat (15..-1572) donne la première édition en langue originale, en in-octavo puis in-quarto (cas ici). Notre ouvrage rassemble les quarante-six chants publiés du vivant de l'Arioste (quarante en 1516, quarante-six en 1532) et cinq chants supplémentaires, désavoués par l'auteur mais communiqués par ses héritiers en 1545. Chaque chant est précédé d'une vignette. Les bois utilisés sont ceux gravés pour l'édition parue en 1544 à Florence chez Benedetto Giunta (1506-1562). Eux-mêmes sont une copie de ceux employés à Venise par Gabriele Giolito de' Ferrari (15..-1578) dès 1542.
Avant de s'élancer vers la Lune, Astolphe visite l'Enfer dans une grotte au pied d'un mont, s'envole avec l'hippogriffe jusqu'au Paradis terrestre à la cîme de celui-ci. Dans un merveilleux palais (à gauche de l'image ?), il rencontre saint Jean. Sur la Lune, tous deux découvrent des paysages ressemblant à ceux de la Terre, des maisons gigantesques, des nymphes chassant des bêtes fauves. Dans le fameux vallon, l'Évangéliste lui décrypte le sens des amoncellements d'objets observés. Astolphe voit aussi les Parques en leur château, le Temps jetant dans le Léthé les noms voués à l'oubli, le temple de l'Immortalité pour ceux destinés à perdurer.
Source
Orlando furioso / L'Arioste.- Lyon : Sébastien Honorat, 1556
Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, XVI 751