La cité industrielle

L’auteur de cette utopie, Tony Garnier, est un architecte né en 1869 à Lyon et mort en 1948. Il étudie à l’école des Beaux-Arts de Lyon et est diplômé de cette école en 1886. Dans ses travaux d’étudiant, il s’intéresse plus à l’urbanisme de l’époque qu’aux éléments d’architecture. C’est pourquoi Tony Garnier subit les reproches de l’Académie, pour qui les travaux effectués doivent cerner le détail de l’architecture et reproduire le monument.

La cité industrielle est immense ; organisée selon les principes hygiénistes, dotée de toutes les structures et bâtiments administratifs, industriels, commerciaux, agricoles, éducatifs et hospitaliers nécessaires à son autonomie et reliée par routes, fleuves et voies ferrées à son environnent, elle peut abriter 30 000 habitants. Elle est étendue sur plus de 10 km entre Lyon et Saint-Étienne. Elle est bâtie en béton armé et en verre. Il y a près de 5 millions de polygones dans toute la ville. L’implantation de la cité industrielle ne se fait pas dans un site réel, mais s’inspire de plusieurs lieux dans la région, notamment de Saint-Chamond. Tony Garnier superpose différentes réalités pour construire son propre projet.

Il y a deux parties dans la ville, d’un côté les habitations, de l'autre les administrations.

La cité appartient à tous les habitants. La tranquillité de chaque famille est permise par l’espace entre deux habitations qui est égal à la hauteur du bâtiment. Tout dans la cité industrielle est organisé autour du travail. La justification même de l’élévation d’une cité nouvelle se fonde sur le travail comme unificateur des hommes dans un même lieu pour le même but. Tout est programmé pour le bien-être des habitants, en majorité des ouvriers.

Chaque chambre des habitations doit posséder une fenêtre donnant au sud et d’une taille suffisante pour assurer une pénétration appropriée du soleil ; toutes les pièces doivent avoir un éclairage direct ; chaque parcelle doit avoir la moitié de sa surface en zone de jardin public accessible aux piétons.

Marion Dumont, Élodie Bodin et Anaïs Bonetat